Le terme de sophrologie est aujourd’hui communément utilisé, mais le flou règne souvent autour de sa définition.
La sophrologie a été créée par le Professeur Alfonso Caycedo (1932-2017), docteur en médecine et chirurgie, spécialiste en psychiatrie et neurologie. Dérangé par certaines pratiques alors usuelles en psychiatrie, qu’il jugeait brutales, le Professeur Caycedo s’intéresse très tôt à la conscience. Une compréhension de la conscience ne permettrait-elle pas de proposer un traitement plus humain de la conscience pathologique ?
En 1960, à 28 ans, il crée ainsi une nouvelle méthode visant à étudier la conscience et à développer des moyens de l’équilibrer. Tout au long de sa vie, Alfonso Caycedo a continué à développer et enrichir sa méthode grâce à ses recherches et ses rencontres dans le monde entier. La sophrologie est donc inspirée de plusieurs disciplines : la psychiatrie et la neurologie, bien sûr, mais aussi entre autres la philosophie phénoménologie, l’hypnose, la relaxation, le bouddhisme tibétain, le hatha yoga et le zen japonais.
Si elle avait pour objectif initial de servir au traitement des personnes atteintes de troubles psychiatriques, la technique s’est rapidement révélée être bénéfique pour tout le monde. Elle est notamment utilisée aujourd’hui pour le stress, les troubles du sommeil, la préparation mentale des sportifs ou pour les examens, les tensions en entreprise… La sophrologie est aussi très soutenante dans tout le domaine de la maternité : le projet de grossesse, l’accompagnement à la naissance et la gestion des premiers temps avec bébé.
Voici ce que représente finalement pour moi la pratique de la sophrologie :
La recherche l’harmonie ou d’un certain bien-être physique et mental ;
L’entraînement de notre perception phénoménologique, c’est-à-dire sans jugement ni interprétation, du monde et de nous-même ;
La somatisation du positif ;
L’aspiration au dévoilement de notre conscience et de nos valeurs.
Le professeur Caycedo nomme cette méthode la sophrologie, du grec :
SOS
Paix, harmonie, équilibre
PHREN
Esprit, conscience, cerveau
LOGOS
Science, étude, discours
De ce fait, le terme de sophrologie pourrait se traduire par « science de la conscience en harmonie ».
Comment ça marche ?
Les séances de sophrologie se vivent à un niveau de conscience situé entre la veille et le sommeil, appelé niveau sophro-liminal. Ce niveau d’activité cérébrale correspond à une zone de calme et de présence vigile à soi, de conscience claire, libre et responsable.
Toute la méthode est basée sur la connexion à notre corps, à notre esprit et au lien entre les deux. L’outil principal est la respiration, qui permet de nous connecter rapidement et profondément à notre corps, à nos ressentis. Elle utilise aussi la relaxation, la visualisation ainsi que des mouvements doux.
Tout ceci explique le principe essentiel de la sophrologie : le principe d’action positive. Ce principe dit que nos structures physique, émotionnelle et mentale sont liées et que toute action positive sur l’une de ces structures de la conscience aura des répercussions positives sur les autres. Nous entendons souvent parler de la somatisation négative, qui consiste à observer les manifestations physiques désagréables (troubles digestifs, problèmes cutanés, douleurs…) faisant suite à des émotions, des vécus ou des ressentis difficiles. La sophrologie n’a pas pour but de nier les difficultés. En revanche, elle permet de se focaliser sur le positif de notre existence et de lui donner le pouvoir de transformer notre être tout entier.
Comment se déroule la séance ?
Les séances ont lieu en individuel ou en groupe. Nous démarrons par un temps d’échange pour que chacun puisse déposer ce qui a besoin de l’être, notamment sur ce qui a pu se passer depuis la séance précédente. La séance en elle-même se déroule ensuite en position debout ou assise sur une chaise, les yeux fermés. Je vous guide par la voix. La pratique ne nécessite donc pas de tenue particulière.
Lorsque nous sortons du cœur de la séance, je vous invite à noter sur un carnet ce qui vient de se passer pour vous. Cet exercice permet d’ancrer un peu plus profondément ce que vous venez de vivre. Si vous venez sur plusieurs séances, il vous permettra aussi de voir l’évolution de votre pratique.
J’ouvre ensuite un moment de partage, où chacun peut déposer tout ou une partie de ce qu’il a vécu, exprimer son ressenti. Suite à ce moment d’expression, nous disposons enfin d’un temps pour des questions et remarques éventuelles.